J'ai testé... La chandeleur à toute heure : la crêpière électrique Domo
Lorsque je me lève avant la sonnerie du réveil, ça me prend parfois de faire des crêpes. Juste histoire de rendre plus fun le p'tit dej'. C'est sans doute une influence de ma filiation au 1/4 bretonne (en fait je n'en sais rien, car je ne me lève jamais en me précipitant pour faire une choucroute malgré mon 1/4 alsacien !) Armée de ma poêle crêpière classique, j'ai vite fait d'en pondre une bonne pile avant que la horde affamée ne débarque dans la cuisine. Sur ce coup là, je suis tout aussi efficace que Mam' Goudig, égérie de Breizh-land, reconnaissable entre toutes avec ses fesses rebondies et sa coiffe bigoudène.
J'ai été contactée récemment par les p'tits gars du site web Rue du Commerce me proposant un partenariat avec test d'un de leurs ustensiles de cuisine : la crêpière électrique Domo (elle est ici, dans la rubrique 'raclettes, crêpières') présentée par Piet Huysentruyt (célèbre cuisinier belge, et oui en Belgique on n'est pas biberonné qu'aux frites, la crêpe fait aussi partie du patrimoine national) Un cadeau contre un article sur mon blog, j'aurais été bien cruchette de refuser ! J'ai donc accepté à condition d'en livrer ici mes impressions en toute honnêteté.
Il s'agit d'un appareil dont les féministes apprécieront sans aucun doute le concept. Halte à la femme scotchée devant sa gazinière pendant que son mari et ses gamins ne pensent qu'à dévorer goulûment ! Elle peut maintenant se joindre aux gourmands, et surtout partager le boulot avec eux, car la crêpière électrique s'invite à table (pensez à la rallonge, le fil est très court).
Le préchauffage est assez rapide. A tour de rôle, chacun fait couler un peu de pâte sur la plaque anti-adhésive (pas besoin d'huiler) et l'étale avec le répartiteur. Puis il retourne la crêpe à l'aide de la spatule pour la faire cuire de l'autre côté. Pour les impatients, il faut savoir que c'est un peu plus long (malgré une puissance de 1000w) que de cuire à la poêle. Mais le côté convivial d'être tous à table rend ce bémol pas vraiment crucial. Rien de bien sorcier donc...
... en théorie ! Car pour réussir la manip', il est indispensable de viser la bonne quantité de pâte et d'acquérir le tour de main qui va bien. L'appareil en lui même n'est pas en cause. C'est juste que nous n'avons pas tous fréquenté l'EMC, l'Ecole de Maître Crêpier de Maure de Bretagne (si si, elle existe ! Ils sont forts ces bretons). Pour un novice, plusieurs essais sont indispensables avant d'obtenir autre chose qu'une épaisse galette (avec tsunami de pâte qui passe par dessus bord en dépit du rebord anti-débordement) ou une dentelle informe au relief irrégulier. Le piège, c'est de vouloir mettre trop de pâte, ou de repasser convulsivement le répartiteur parce qu'on est stressé par le temps. Viiiiiite, la pâte est en train de preeeeendre ! Faut étaaaaaaler !! Mais c'est l'occasion d'une franche rigolade, et de pavaner pour les plus fortiches à ce petit jeu.
Cet appareil, s'il n'est pas adapté à une production de masse, ni aux psychorigides du cercle parfait, est très sympa pour une "crêpes party" qui ne se prend pas trop au sérieux !
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Bonus n°1
Les crêpes "Denisette" ou crêpes Suzette à ma façon de mon amie Denise, sur son blog Gourmandenise, c'est ici
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Bonus n°2
Un petit clin d'oeil à ma grand-mère maternelle qui était 100% bretonne et fan de la Semaine de Suzette : deux n° de 1922 et 1935 avec en 1ère page une "bande dessinée" sur le thème des crêpes.
Et aussi deux livres pour enfants, avec toujours la crêpe en vedette, qui mettent en scène une Sophie qui m'a l'air fort sympathique, et les sept Mamm-Goz compatriotes de Mam' Goudig.
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Bonus n°3
Pour finir, juste pour ceux qui auront eu le courage de lire jusqu'au bout : le secret enfin dévoilé du tour de main pour bien étaler la pâte ! Pour les droitiers, il faut en fait déposer la pâte à gauche et tirer dans le sens d'une aiguille d'une montre d'un mouvement en virgule, plusieurs fois s'il le faut en revenant un peu en arrière à chaque fois (mais sans trop repasser sur la pâte qui a déjà "pris"). Puis une fois arrivé en bas, faire pivoter un peu le poignet pour continuer la virgule vers le haut, toujours dans le sens des aiguilles, afin de fermer le cercle.
Une vidéo piquée sur le web pour mieux comprendre le fameux tour de main :