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3 décembre 2009

J'ai testé... Du mouton à foison : l'Aïd el-Kebir en Tunisie

blog_aid_sacrifice

Vendredi dernier, j'étais au volant de ma petite voiture pour aller faire un tour à Grenoble, quand je me suis trouvée tout d'un coup scotchée dans un embouteillage monstre près de Alpexpo. Quesaco, quid et tutti quanti, me dis-je ?? Que se passe-t-il ? C'est alors que je me suis aperçue que 99% des passants étaient, sans aucun doute possible de part leur look, de confession musulmane. Et là, ça a fait tilt ! Et oui, c'était cette année le jour de l'Aïd el-Kebir, la "grande fête" des musulmans, celle du sacrifice du mouton ! Et la salle d'exposition toute proche était réservée pour un grand rassemblement à cette occasion.

L'Aïd el-Kebir est un événement aussi important que Noël pour les chrétiens. Mais si ces derniers célèbrent la naissance du Christ (oui, les Rois-mages et leurs cadeaux  improbables pour un gamin qui vient de naître, guidés par l'étoile du berger le GPS de l'époque, ça vous dit quelque chose ?), les musulmans, eux, commémorent  la soumission à Dieu d'Ibrahim, prêt à sacrifier son fils pour lui car il le lui a demandé. Mais Allah, sacré (c'est le cas de le dire) farceur en fait, arrête son bras et envoie l'archange Gabriel lui donner un mouton à égorger à la place... d'où la place de vedette des ovins dans cette fête.

Flashback 1 an en arrière, nous sommes maintenant le 8 décembre 2008. Je vis encore en Tunisie, dans la banlieue nord de Tunis, avec ma famille. Et nous avons la chance, les enfants et moi, de pouvoir vivre cette manifestation en direct live. Une expérience inoubliable !

La journée est bien évidemment fériée, donc pas d'école pour les enfants. Après avoir demandé aux p'tits loups s'ils se sentent d'attaque pour assister à des scènes potentiellement traumatisantes (quoique, avec le recul je me dis que j'étais bien naïve : comme toute l'année les têtes-carcasses-abats de bestiaux pendouillent devant toutes les boucheries du coin, rien ne peut plus choquer mes petits citadins habitués en France au mouton sous barquettes filmées !), nous déambulons à pied, le matin, dans les rues de La Marsa et de Sidi Daoud. Et là, nous assistons à plusieurs sacrifices...

1ère étape :

Les hommes de la famille installent un mouton dans la bonne position : couché sur le flanc gauche, la tête tournée vers La Mecque. Après l'avoir immobilisé en lui ligotant les pattes, l'un d'entre eux, visiblement le plus âgé, chuchote des paroles au dessus de sa tête. Puis d'un coup sec, couic, il lui tranche la gorge et le sang s'écoule à gros bouillons. Le mouton a quelques soubresauts, et c'en est fini pour lui de sa vie terrestre.

2ème étape :

Arrive alors le moment qui fait le plus jubiler les enfants. Un trou est percé dans une patte afin de dégager, à l'aide d'un long bâton fin, une entrée dans un vaisseau sanguin. L'homme souffle alors dedans et le mouton se gonfle comme un énorme ballon de baudruche ! Puis il 'écrase' le mouton pour faire sortir les dernières gouttes de sang.

3ème étape :

Le mouton est ensuite accroché tête en bas à un crochet. Il est déshabillé de sa peau de laine. Les viscères sont enlevés et récupérés par les femmes qui les lavent soigneusement (les viscères seront encore relavés à l'eau bouillante). Le mouton est passé au jet pour bien le nettoyer.

Tout ceci peut sembler bien impressionnant, mais en fait, le calme (et oui!) qui règne autour de cela, le sang au sol lavé rapidement, et le "professionnalisme" des intervenants, font que même si on n'est pas habitué à ce genre de spectacle (à part avoir trucidé involontairement des générations de poisson rouges, et disséqué quelques  souris et grenouilles à la fac, je n'ai pas vraiment d'expérience en sacrifice de bestioles !), c'est tout à fait supportable dans le contexte.  Mais il ne faut pas me demander d'aller aider les femmes à vider les intestins, gloups !

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Bonus : le tunisien qui habitait juste derrière chez nous nous a invités à venir manger un peu de mouton grillé, pendant que son épouse préparait, entre autres, des boulettes d'abats pour le couscous.

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Commentaires
C
Au Maroc (j'y ai vécu ) , je ne supportais pas les bêlements des moutons sur les terrasses de toit des habitants puis , soudain , au matin de l'Aîd le silence de ...mort . Ensuite les têtes qui grillaient sur le brasero dans la rue , les rigoles de sang , les peux salées qui commencent à être traitées . <br /> Je prenais mon pique-nique et je partais à la plage , déserte à cette occasion!<br /> <br /> Cette année je vais proposer à mon Berbère de mari d'aller au resuarant japonais .Les poissons ne crient pas!<br /> Bonne fin de semaine .
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E
Richar L, tu n'es qu'un bobo végétarien qui vient nous enquiquiner, la Tunisie tu l'aimes où tu la quittes, si nos traditions ne te plaisent pas, tu n'es pas obligé d'y rester ou de nous donner tes leçons de morale bobologique à 2 sous.
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N
merci pour ce partage c'est un evenement tres important pour nous.gros bisou
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R
Je n'apprécie pas la torture que ce soit pour un humain ou un animal. Les religions c'est fait pour que les gents vivent ensemble dans l'égalité et la pai. Ce pauvre mouton paie trés cher une sois disant fete et en bientot 2010 on peut manger de la viande sans faire de mal à la bete. L'animal est voué au caprice de l'homme car il ne se défend pas, je crois que l'on peut changer ça avec un peu de bon sens. Salutations, Richard
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T
Quand je regarde ton blog, je me demande bien où tu trouves toutes ces choses ou expériences étranges que tu proposes. Continue, je suis une fidèle lectrice !
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